CONTEXTE

Les forêts ivoiriennes ont joué un rôle important dans la dynamique du développement du pays car elles abritaient une grande diversité floristique et faunique. Malheureusement, de 16 millions d’hectares au début des années 1960, la forêt dense humide est passée à environ 2,97 millions d’hectares (IFFN, 2021). Cette situation est imputable à l’agriculture extensive basée sur la technique des cultures itinérantes sur brûlis, la surexploitation de la forêt en bois d’œuvre et bois énergie et les feux de brousse. Par ailleurs, le phénomène de l’infiltration des forêts au regard de l’occupation ou la colonisation des zones forestières est un facteur important de la disparition du couvert forestier.

Une étude menée par le Ministère en charge de la gestion du couvert forestier ivoirien sur l’analyse de la situation des pressions sur les forêts indique que le rythme accéléré de destruction des forêts ivoiriennes a atteint de nos jours une moyenne estimée à 450.000 hectares par an.

Pour faire face à cette situation, le pays s’est fixé comme objectif de restaurer sa couverture forestière à un niveau d’au moins 20% d’ici 2030. Pour ce faire, la Côte d’Ivoire bénéficie du Projet d’Investissement Forestier (PIF) avec une priorité sur le développement d’une agriculture zéro-déforestation et la mise en place d’une gestion durable des forêts classées avec la participation des communautés riveraines. Dans le cadre du PIF, il est prévu d’élaborer et de mettre en œuvre des plans d’aménagement participatifs de plusieurs forêts classées dont la forêt classée de Rapides Grah tout en intégrant les Partenariats Public-Privé (PPP) afin de faciliter leur gestion durable.